Samuelle Barbier, La sirène et le scaphandrier, Hugo Roman, 2019

Hanna est recluse chez elle, dans son petit appartement londonien, depuis un accident de voiture traumatisant. Zach, lui, est enfermé dans une prison américaine, loin de sa région natale, à New York.

Elle suit les conseilles de son psy et accepte d'entamer une correspondance avec un détenu. Il accepte de s'inscrire sur un site pour correspondre avec un(e) inconnu(e) car il espère sortir de prison plus tôt "pour bonne conduite".

Rencontre de deux solitaires "du bout du monde" qui s'offrent soutien, tendresse et liberté ... !

Chère Hanna du bout du monde,
Ce qui me manque le plus ici, c'est l'oxygène.

Samuelle Barbier, La sirène et le scaphandrier, Hugo Roman

Ce n'est pas tout à fait un coup de cœur mais j'ai beaucoup aimé ce livre ! J'avais besoin d'une lecture originale, légère et optimiste et j'ai été comblée.

J'ai tout d'abord été charmée par l'histoire : deux âmes seules, un peu perdues, en souffrance qui se rencontrent par les mots, se soutiennent, s'aident à distance. J'ai toujours aimé les romans épistolaires il faut dire !

Sans grande surprise, Hanna et Zach tombent amoureux sans jamais s'être vus. Certains trouveront cela facile ou naïf, mais j'y ai cru et je sais d'expérience que ça peut arriver !

Un élément de l'histoire m'a semblé intéressant et assez bien traité. Au départ, Hanna ne veut pas savoir pourquoi Zach a été enfermé et ne le lui demande pas. Mais le roman pose la question de l'amour inconditionnel : peut-t-elle l'aimer quelque soit ce qui l'a mené en prison ? Et nous, à sa place ... ?

Enfin, j'ai adoré la partie où Hanna en apprend plus sur l'enfance et la famille de Zach. C'était lumineux et tendre. Carmen, la grand-mère m'a beaucoup touchée.

L'écriture est assez simple c'est vrai, et la fin un peu rapide à mon goût mais satisfaisante.

En tout cas, si vous avez envie d'une lecture doudou (ou d'une dernière lecture d'été), ce roman est parfait !

On est pareils, Hanna et moi, enfermés et rêvant d'un monde extérieur inaccessible.

Samuelle Barbier, La sirène et le scaphandrier, Hugo Roman

Parfois, Hanna, les gens sont comme la vieille chaudière de ma grand-mère. Il leur arrive une saloperie, un truc moche, alors ils réparent tous les dégâts visibles, vite et bien. Mais ils oublient quelque part un minuscule impact, jusqu'au jour où le chauffage cesse de fonctionnaire.
On peut réparer tous les dégâts physiques qu'on veut, l'âme, elle, elle n'oublie rien. Elle se souvient.

Samuelle Barbier, La sirène et le scaphandrier, Hugo Roman

Je ne sais pas quoi dire, alors, quand elle arrive à son tour, je la sers dans mes bras, fort. Elle ne demande pas pourquoi, elle accepte le cadeau comme il vient. Carmen est douée pour le bonheur.

Samuelle Barbier, La sirène et le scaphandrier, Hugo Roman