Blog Littéraire
3 Mai 2019
Le jeune Yuko écrit des haïkus. Pour s'améliorer, il se rend au sud du Japon afin de rencontrer le maître de cet art, Soseki, un vieux et sage samouraï devenu peintre aveugle. Les deux hommes se lient dans le silence et s'enrichissent l'un l'autre avec respect. Une femme disparue les liera encore davantage ...
[...] l'amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, composer, peindre, c'est la même chose qu'aimer. C'est du funambulisme. Le plus difficile, c'est d'avancer sans tomber.
Cette chose si belle, c'était elle. Lorsqu'il s'allongea sous ce surplomb rocheux, elle était là, devant ses yeux.Elle paraissait fragile comme un songe.
Ce livre est un petit bijoux.
L'histoire est magnifique. Le Japon et les haïkus nous émerveillent.
Le livre est porté par une écriture simple, pure et poétique.
De ces pages se dégagent la même sérénité, la même douceur et la même beauté que d'un paysage enneigé.
Ne passez pas à côté de ce très joli petit livre ... !
La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.
Le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellement sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe.