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Blog Littéraire

Tralilou Lit

Marcel Aymé, Le Passe-Muraille, Folio Gallimard, 2006

Marcel Aymé, Le Passe-Muraille, Folio Gallimard, 2006

Recueil de 10 nouvelles fantastiques, absurdes en forme de contes modernes et surréalistes.

Le thème du temps et celui de la guerre sont très présents, travaillés sous différents angles.

Je n'avais jamais lu ce grand classique, il m'a été conseillé par mon chéri. J'ai lu une édition de 2006, mais le livre est sorti dans les années 40', sous l'occupation allemande.

J'ai aimé l'originalité des histoires, le côté fantastique, l'humour absurde.

Ma nouvelle préférée a été "Le Passe-Muraille", l'histoire d'un homme qui passe à travers les murs ... J'ai aussi beaucoup aimé "La carte" où l'auteur imagine que le gouvernement créé des cartes de temps et des tickets de vie : certaines personnes n'ont le droit de vivre que 15 jours par mois car sont considérées "inutiles" et se réveillent ensuite au premier jour du mois suivant. Un marché noir s'installe et certains vivent plus de soixante jours par mois ! J'ai également eu un coup de cœur pour "Les bottes de sept lieues".

L'écriture est précise, un peu désuète mais c'est aussi ce qui fait son charme. Le plume amusée et moqueuse de l'auteur nous fait beaucoup sourire.

J'ai trouvé certaines nouvelles un peu longues et répétitives (notamment "Les Sabines" évidemment) mais ce fut une belle découverte !

Il y avait à Montmartre, au troisième étage du 75 bis de la rue d’Orchampt, un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé.

Marcel Aymé, Le Passe-Muraille, Folio Gallimard, 2006

A chaque instant, de nouvelles contestations s'élevaient entre les deux grands Etats qui avaient d'autant moins de chances de s'entendre qu'ils avaient raison tous les deux.

Marcel Aymé, Le Passe-Muraille, Folio Gallimard, 2006

- Mon vieux, c’est formidable.
Il exultait visiblement, et toutefois son bonheur semblait traversé par un remords qui l’arrêtait au bord des confidences. Enfin, il s’y décida :
- J’ai tout raconté à ma mère. Elle va me les acheter. Je les aurai en rentrant chez moi.
Antoine en eut froid au cœur. Les bottes n’étaient déjà plus ce trésor commun où chacun avait pu puiser sans risque d’appauvrir le voisin.

Marcel Aymé, Le Passe-Muraille, Folio Gallimard, 2006

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