Blog Littéraire
2 Janvier 2020
Ana est écologue et vit à Paris. Elle commet un jour une grosse erreur de jugement dans son travail, se ravise et essaye de se rattraper. On lui dit alors qu'elle va foutre en l'air sa carrière en un clin d'œil si ça se sait : elle fait un burn-out.
Du jour au lendemain, elle quitte tout, revient sur sa terre natale, la vallée de la Clarée dans les Alpes. Elle retrouve la montagne, son oncle, des amis d'enfance et un amour de jeunesse ...
Elle marche, elle grimpe, renoue avec le monde.
Mais là, je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai sauté dans ce train comme un passager clandestin qui prend la fuite. Le tacatac des roues sur les rails n'a pas réussi à calmer mon cœur en bataille.
J'ouvre la fenêtre. L'air glacial me fouette le visage. Une gifle ; une gifle d'amour. À chaque fois que j'arrive en montagne, je réalise qu'en ville je vis en apnée.
Je suis assez surprise : je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce livre !
J'avais peur que ce soit gnangnan mais finalement ça allait ! J'ai aimé l'histoire, la renaissance d'Ana, la bienveillance des autres personnages, les paysages.
L'écriture était douce et propice à la méditation. Ce fut une lecture inspirante pour ce début d'année
J'ai maintenant très envie de découvrir La librairie de la place aux herbes du même auteur.
Je m'accroche aux étoiles.
Je cherche Proxima du Centaure, la plus proche de nous, et j'imagine Ulas J001535.72+015549.6, une étoile rouge découverte il y a peu et considérée comme la plus lointaine. Quand elle s'est éteinte, il y a sept cent quatre-vingts millions d'années-lumière, les hommes découvraient tout juste le feu.
J'ai plus de sympathie pour les astrophysiciens des temps anciens qui donnaient de jolis noms aux étoiles que pour ceux qui les baptisent d'une appellation qui ressemble davantage à une cotation boursière.
On devrait apprendre aux enfants à perdre. Perdre pour gagner en beauté. Perdre pour grandir en sagesse. Perdre pour que l’autre puisse aussi gagner, par altérité, par solidarité, par éthique. Apprendre à perdre au jeu pour que le jeu reste toujours un jeu. Apprendre à perdre ses clés sans maudire l’heure d’après à les chercher. Apprendre à perdre du temps pour mieux rencontrer l’autre, ou soi-même. Apprendre aussi à perdre celui qu’on aime. Apprendre à continuer à vivre malgré cela.