Blog Littéraire
24 Décembre 2019
"Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l'abandonne. Il est placé dans une famille d'accueil aimante. A quinze ans, son monde, c'est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais une colère gronde en lui. Wilfried ne sait pas d'où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose ; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ.
Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C'est là qu'il rencontre Nina, éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sortir ces ados de l'engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue." (résumé de l'éditeur)
Quand je suis arrivée à la PJJ, je voulais changer le monde. Aujourd'hui, j'essaye de ne pas l'abîmer.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman.
Il m'a choquée, un peu, il m'a émue, souvent. Le sujet est difficile : abandon, placement, foyer, aide sociale ...
L'histoire de Wilfried et la relation qui se créé avec Nina m'ont profondément touchée. En lisant, j'ai beaucoup pensé à ma mère (assistante sociale en reconversion professionnelle).
C'était très bien écrit. C'était brut et simple. Et pourtant très beau aussi.
Les dernières pages nous expliquent pourquoi l'auteur a voulu écrire ce livre et, là-encore, j'ai été émue.
L'avenir, vous pouvez le prendre par tous les bouts, face à un gamin de seize ans qui a décidé de vivre au jour le jour, c'est un mot qui ne veut rien dire.
Leur faire entendre qu'en rentrant dans le rang ils éviteraient la taule ou le cimetière, c'était comme crier dans le désert.
À quatorze ans, la mort, ils n'y croyaient pas.