Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog Littéraire

Tralilou Lit

Faïza Guène, Du rêve pour les oufs, Le Livre de Poche, 2008

Faïza Guène, Du rêve pour les oufs, Le Livre de Poche, 2008

Je me dis que si un jour je deviens ouf comme mon père, au moins mon histoire sera inscrite quelque part, mes enfants pourront lire que j'ai rêvé.

Faïza Guène, Du rêve pour les oufs, Le Livre de Poche

Adolescente, j'ai découvert Faïza Guène avec Kiffe kiffe demain, que j'avais adoré. Millenium Blues et La discrétion me tentent depuis longtemps.

Mais aujourd'hui je viens vous parler de celui-ci : Du rêve pour les oufs. Il a croisé ma route chez ma meilleure amie il y a déjà plusieurs mois et elle me l'a prêté !

Ahlème, l'héroïne, n'est pas un personnage facile à aimer, elle n'en est que plus juste, je crois. Elle est perdue et désillusionnée, elle juge vite les gens et s'emporte facilement. Mais elle est aussi, méritante et dévouée, elle fait de son mieux pour élever son frère de 15 ans et s'occuper de son père malade. L'histoire du père m'a d'ailleurs beaucoup touchée.

Le voyage de quelques jours en Algérie est un moment important. Je l'attendais, il me semblait nécessaire pour les personnages. Il est une bouffée d'air frais, un dépaysement, un retour aux sources. Il met en lumière ce qu'ils ont perdu en partant en France, mais aussi ce que ce nouveau pays leur a apporté.

Pour être honnête, certains passages m'ont un peu gênée, car ils m'ont semblé normaliser la violence, mais peut-être était-ce l'effet recherché ... ?

J'ai en tout cas aimé retrouver la franchise, la verve et l'humour de l'autrice. J'ai hâte de lire ses autres livres.

A la rigueur, où se trouve la case " Ma vie est un échec" ? Comme ça, je coche directement oui, et on n'en parle plus.

Faïza Guène, Du rêve pour les oufs, Le Livre de Poche

C'est Maman qui a choisi de m'appeler Ahlème. Mon prénom signifie "rêve" en arabe. Celui de Maman était de me voir un jour à mon tour défiler dans les sept tenues traditionnelles de mariée. Je n'ai plus remis les pieds en Algérie, je ne sais pas si c'est à cause de la peur ou d'autre chose. J'espère que j'aurai la force d'y retourner un jour, pour sentir à nouveau la terre du bled, la chaleur des gens et oublier l'odeur du sang.

Faïza Guène, Du rêve pour les oufs, Le Livre de Poche

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article