Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, Pocket, 2017, première édition en 1932

Pour être honnête, cette lecture a été intéressante mais exigeante et difficile ... !

C'est un roman qui questionne bien la liberté et la servitude, l'individu et la société, le bonheur à tout prix. Le côté anticipation m'a plu, les inventions technologiques et les changements sociétaux sont terribles mais hyper intéressants et donnent à réfléchir. 

Aldous Huxley imagine en effet un monde où chacun est conditionné à aimer la place qu'on lui a assignée au nom de la stabilité sociale et du bonheur de tous. La société est divisée en castes, les humains sont standardisés, la famille n'existe plus et la communauté passe avant tout. Le conditionnement se fait avant la naissance à l'état embryonnaire (plus ou moins d'oxygène, de chaleur etc.) mais aussi durant l'enfance par hypnopédie : des messages sont répétés pendant le sommeil jusqu'à devenir des vérités indiscutables. Les émotions "négatives" sont évitées grâce au soma, une drogue légale qui anesthésie colère ou tristesse. Finalement, seul le plaisir est autorisé et encouragé.

Certains humains semblent pourtant échapper au déterminisme général et à ce semblant de bonheur. Ils remettent en cause le système, ils paraissent étranges, ils font peur.

Le soucis, c'est que la narration était complexe, l'écriture très "explicative", distante, le rythme lent et les personnages assez antipathiques ... ! C'était peut-être (ou sans doute ?) recherché par l'auteur mais pour moi c'était laborieux à lire je dois l'avouer

Vous l'avez lu ? Qu'en avez vous pensé ?

Eh bien, j'aimerais mieux être malheureux que de connaître cet espèce de bonheur faux et menteur dont vous jouissez ici !

Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, Pocket

Mais n'éprouvez-vous pas le désir d'être libre de quelque autre manière, Lenina ? D'une manière qui vous soit propre ; pas à la manière de tous les autres.

Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, Pocket

On croit les choses parce qu’on a été conditionné à les croire.

Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, Pocket