Antonio Moresco, La petite lumière, Verdier, 2014, traduction de Laurent Lombard

Un vieil homme dans un hameau isolé est intrigué par une petite lumière qu'il aperçoit au loin, dans la montagne, tous les soirs.

Il décide d'aller chercher la source de cette lueur et trouve un enfant étrange, vivant seul lui aussi. Le dialogue s'établit lentement, une relation s'ébauche peu à peu mais le mystère est là.

Quand le soleil disparaît à derrière la ligne de crête et qu'il commence à faire nuit, et que tout ce monde végétal devient invisible et noir comme une grande éponge nocturne, de l'autre côté, là-bas, au loin, chaque nuit, chaque nuit, toujours à la même heure, s'allume soudain cette petite lumière.

Antonio Moresco, La petite lumière, Verdier, 2014

Ce livre, c'est la rencontre d'un jeune enfant et d'un vieil homme réunis par une lumière ... Deux êtres solitaires, isolés et mystérieux qui se trouvent dans la nuit.

Nous sommes entre le roman et le conte tant l'atmosphère est particulière et l'histoire étrange (mais tellement belle) !

La nature est omniprésente et les éléments déchaînés. Je m'aperçois peu à peu que j'adore les histoires se situant en montagne ; vous pouvez retrouver quelques exemples ici.

Le côté sauvage de la nature m'a aussi fait pensé au très beau roman de Cécile Coulon, Trois saisons d'orage.

Le lecteur est témoin des questionnements et interrogations du vieil homme sur cet enfant, mais aussi sur la vie et la mort. L'auteur ne donne pas de réponse explicite car là n'est pas l'important. C'est avant tout un livre d'ambiance.

J'ai adoré la plume de cet auteur italien. J'ai trouvé son écriture précise, ciselée, poétique et onirique ...

Je vous conseille ce très joli coup de cœur.

Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant.

Antonio Moresco, La petite lumière, Verdier, 2014

Et puis un jour une autre petite lumière s'allumera juste à coté ..., je me surprends à penser. Il y aura alors deux petites lumières et non plus une seule. Et je les regarderai d'ici et je me dirai : voilà, cette terrible solitude est terminée. L'expiation est terminée.

Antonio Moresco, La petite lumière, Verdier, 2014